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La Claque
16 juin 2015

Onfray ou la nouvelle bête noire de Hollande

Michel Onfray sur le banc des accusés. Son crime ? S'en être pris successivement à Freud, l'islam et la gauche. Banni. Le philosophe, qui triomphe en librairie avec son “Cosmos” (Flammarion), pilonne la gauche morale et dénonce les manoeuvres d’un président qui voudrait se faire passer pour Jean Moulin. Les socialistes le tiennent désormais pour un traître. Manuel Valls l’a rangé parmi ses cibles de choix aux côtés de Michel Houellebecq et d’Éric Zemmour au motif qu’il serait un déclinologue. Pis, un néoréac. Hollande n’en dit jamais mot, laissant à son ancien ministre de l’Intérieur le soin d’exécuter la sale besogne. Reste que Michel Onfray est depuis quelques mois l’un des pires cauchemars du chef de l’État. Le philosophe se défend pourtant de faire de la politique. Il confesse même qu’il ne vote plus. « Je ne vote plus pour des guignols. » Il n’en est que plus redoutable dans ses critiques quand il fustige, dans le Point, « cette mafia qui se réclame de la gauche » et admet qu’il « préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL ». Pour les caciques du PS, ce n’est rien de moins qu’un crime. Le philosophe a pourtant longtemps été l’une des icônes de la gauche morale. Aux lendemains du 21 avril 2002, en réplique à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, Michel Onfray crée l’Université populaire de Caen pour éclairer les esprits. Sa manière à lui de prendre sa part dans le combat contre le FN. Il est invité partout. C’est à peine s’il n’a pas son rond de serviette à la télé. L’intellectuel donne corps à la légende qui voulait que les chemises brunes étaient aux portes de l’Élysée. La gauche s’enthousiasme, applaudit l’initiative, subventionne à tour de bras ce soldat de la pensée qui parle comme un prophète. Les politiques, à défaut de le lire, citent allégrement les propos de cette nouvelle référence de la gauche morale, “forcément morale”. La guerre culturelle bat son plein et la gauche n’en finit pas de faire la démonstration de sa toute-puissance et de son étonnante domination

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La Claque
  • La claque, c'est celle que je prends chaque jour à la fin de la journée alors que j'en fais le bilan et que je me dis que j'ai vraiment passé une bonne journée. Pourquoi ? Parce ce que je vis, tout simplement.
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