La nouvelle interdiction nucléaire

Le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1968 repose sur trois mythes: premièrement, les armes nucléaires ne sont un droit accordé qu'à une poignée de pays qui avaient testé une arme nucléaire avant son entrée en vigueur en 1970. Deuxièmement, que le la sécurité de la plupart des nations du monde - en fait l'ordre mondial lui-même - est basée sur la possession ou la protection d'armes nucléaires. Troisièmement, les armes nucléaires ne peuvent être interdites et le désarmement nucléaire n'est possible que dans le cadre d'un processus de désarmement général et complet », ce qui implique que les armes nucléaires pourraient être les dernières à être désarmées.
Ces mythes ont été efficacement remis en cause par le traité sur l'interdiction des armes nucléaires ou le Traité d'interdiction nucléaire (TNP), comme il est communément appelé, qui a été voté à l'ONU le 7 juillet. Sur les quelque 125 États non dotés d'armes nucléaires qui ont participé aux négociations, 122 ont voté en faveur du nouveau TNP et un seul État, les Pays-Bas - l'unique représentant de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) qui vit sous le parapluie nucléaire - a voté contre. En effet, si les Pays-Bas n'avaient pas appelé à voter, le traité aurait été approuvé par consensus. Cette décision était un cas comique de courage hollandais - un geste vaillant mais vide de sens.
Le nouveau TNP remet en question le mythe de l'ancien droit du TNP en tenant les États qui, après le 7 juillet, possédaient, possédaient ou contrôlaient des armes nucléaires ou d'autres dispositifs explosifs nucléaires «chargés de vérifier l'élimination irréversible de son programme d'armes nucléaires» s'ils devenaient parties au traité. . Ce faisant, les armes nucléaires ont été dévaluées et sont réduites à un passif plutôt que d'être traitées comme des actifs.

De même, le fait que la majorité des 193 membres des Nations Unies ont voté pour le traité, dont près d'un tiers du Groupe des Vingt, près des trois quarts des non-alignés et des anciens membres du TNP, montre que la plupart des pays ne dépendent pas de des armes nucléaires pour leur sécurité. En fait, tout l'hémisphère sud est exempt d'armes nucléaires.